Les jeux psychologiques en A. T. -

Publié le par Le blog de Suzanne

Qu'est-ce qu'un jeu psychologique ?


Selon l'Analyse Transactionnelle, les jeux psychologiques sont des moments plus ou moins long, plus ou moins désagréables, qui nous voient mobiliser tous nos comportements négatifs.

Ils sont souvent pratiqués pour compenser une frustration.

Ceux qui les déclenchent, le font, la plupart du temps, inconsciemment, et pourtant, ils sont vite repérables car ils se répètent. Autrement dit, un individu joue pratiquement toujours au (x) même(s) jeu(x) et en général toujours avec les mêmes partenaires, car, certains tombent plus facilement que d'autres, dans le piège.

Le jeu psychologique obéit à des règles immuables :
    
     * il est involontaire, répétitif, prévisible et pourtant il nous prend toujours par surprise,

     * il donne l'impression d'une fatalité : "je n'arriverai jamais à m'en débarasser !" et semble toujours être le fait de l'autre (sauf que pour "jouer", il faut être au moins 2),
     * il est confus et ambigü,
     * il est d'intensité et de durée variables,
     * il donne un "salaire" : le bénéfice secondaire recherché insconsciemment pour combler un vide affectif.

L'intensité des jeux :


1er degré
:

Les "joueurs" ressentent comme un malaise, un sentiment désagréable, quelque chose d'anormal vient de se produire dans la communication.


2ème degré
:

Il se crée une faille, une blessure et les "joueurs" ressortent marqués de cet échange. Rien ne sera plus jamais comme avant. La confiance est entamée. On regarde son interlocuteur différemment.

3ème degré :

A ce degré, le ou les jeux sont tellement intenses que non seulement l'atteinte  est psychologique mais il peut aller jusqu'au dommage physique, important et durable. Il peut y avoir "passage à l'acte", et ces jeux peuvent donc se terminer à l'hôpital, en prison ou... à la morgue.

Qui joue ?

Vous l'avez sans doute déjà compris, puisque l'on parle de comportements négatifs et que nous sommes en Analyse Transactionnelle, les rôles sont tenus par le "Persécuteur", la "Victime" et le "Sauveteur" (voir mon article précédent) relatif au TRIANGLE DRAMATIQUE



Le déroulement du jeu :

 

Les jeux se déroulent généralement en 6 phases :


1. L'appât ou l'accroche : votre interlocuteur va vous lancer une remarque qu'il veut dérangeante. Ex. : "Je ne sais pas si tu aurais dû dire ça à la dernière réunion" (le "Persécuteur" s'exprime)
 
2. Le point faible : cette remarque vient toucher un point faible chez vous qui pourrait être par Ex. : votre manque d'assurance ou de confiance en vous, que l'accroche ne peut qu'accroître

3. Et cela va déclencher une réponse automatique et, voilà vous êtes entrés dans le jeu, car vous allez chercher à soit à vous justifier, soit exprimer vos craintes. Ex. : "tu crois que je l'ai vexé ?", ou "oui, mais tu comprends, je ne pouvais pas laisser dire ça sans me défendre..." (la "Victime" répond)
Et votre point faible est fortement touché et vous allez tenter, à votre tour, à contre-attaquer

4. Coup de théâtre : en attanquant à votre tour, car vous avez été touché, vous provoquez un retournement de situation.  Ex. : "Et toi qui te crois si malin, tu penses n'as pas remarqué le regard noir qu'il t'a lancé ?" (la "Victime" se mue, à son tour en "Persécuteur").

5. Moment de confusion, de gêne, de stupeur : Votre interlocuteur ne s'attendait pas à ça et se confronte à son tour à la "Victime" en lui. Et soi le jeu s'arrête, soit il se prolonge, de plus en plus agressif(on passe au degré supérieur) ou sur un mode qui se veut appaisant. Ex. : "calme-toi, j'ai juste dit ça comme ça, pour que tu fasses attention la prochaine fois (le "Sauveteur" vient d'apparaître).

6. Le bénéfice du jeu : et l'on perçoit nettement à travers ce simple  exemple, ce que ces échanges, assez courants dans notre vie quotidienne, peuvent générer de négatif et être pourvoyeurs de malaise.

C'est cette petite boule qui s'installe au creux de notre gorge ou de notre plexus qui nous renseigne la plupart du temps. NON : cet interlocuteur ne nous veut pas du bien...

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Alors qu'en pensez-vous ? Je suis sure que ce que j'ai décrit vous rappelle plein de situations que vous avez vécues, de personnes que vous avez rencontrées.

Dans mon prochain article, je vous nommerai les principaux jeux et vous  raconterai leur scénarii.

 

Publié dans Formation

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B
<br /> Bonjour,<br /> Très bon article, sauf que le coup de théâtre doit être instauré par l'initiateur de la conversation (donc le persécuteur). Ce n'est qà l'issue de ce coup de théâtre que les rôles s'inversent et<br /> que le persécuteur devient victime.<br /> Cordialement<br /> <br /> <br />
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A
Coucou Suzanne,<br /> <br /> Et bien oui, il faut bien le reconnaître ça me rappelle de souvenirs cette histoires de jeux. J'ai hâte de découvrir comment mettre fin à un jeu répétitif qui tourne au crcle vicieux !<br /> <br /> J'en profite pour te remercier de ta petite note "à découvrir" vers mon blog.<br /> <br /> A bientôt !
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